Chers compagnons et camarades,
Nous saluons chalereusement l’initiative de la réunion internationaliste contre la guerre qui se tient cette semaine à Prague. Dans une époque où la guerre est redevenue une réalité bien tangible, l’objectif de s’organiser concrètement comme classe contre la guerre est fondamental.
A cette occasion , nous publions le numéro 12 de notre revue “Les Habitants de la Lune”, consacrée à la guerre comme produit du capitalisme. Nous ne pourrons malheureusement pas être présents physiquement au congrès mais nous sommes avec vous, en coeur et en passion, et souhaitons attirer votre attention sur quelques points qu’il nous semblerait importants de discuter:
* la nécessité d’une campagne contre la guerre et plus spécifiquement, la rédaction d’une affiche commune, traduite et imprimée dans différentes langues (dont bien sûr, le russe et l’ukrainien), puis collée dans tous les pays en même temps;
* la possibilité de concevoir un blog où seraient regroupées toutes les informations et actions contre la guerre;
* la question de l’aide à l’organisation concrète de la désertion dans les deux camps:
* le soutien au développement des comités de mères, filles, soeurs, compagnes des soldats au front;
* la question de la lutte contre la conscription obligatoire qui est en train de se mettre en place dans de nombreux pays.
Compagnons, camarades, soyons certains que la révolution sociale internationale est la seule solution pour arrêter les guerres. L’histoire est têtue et nous l’a suffisamment démontré par le passé.
Salutations fraternelles, Les Habitants de la Lune.
(PDF) HL12 LEUR GUERRE NOS MORTS
Trois ans déjà ! Plusieurs centaines de milliers de cadavres et trois fois plus de mutilés. La guerre qui touche l’est du continent européen a transformé cet endroit en un gigantesque charnier. Depuis 1945, l’Europe n’avait plus connu une telle hécatombe sur son sol. Au front ou à l’arrière, le quotidien de millions d’individus s’en trouve bouleversé. Mais les forces militaires en présence n’ont qu’un seul but, la victoire sur le champ de bataille, quels que soient les coûts financiers, les pertes humaines. Les appareils de production respectifs sont transformés en économies de guerre. Les usines tournent à plein régime pour produire tanks, obus, canons, fusils automatiques, avions, uniformes ou drones de combats. De nouvelles usines sortent du sol et mobilisent toutes les ressources du pays. Des milliers d’ouvriers sont contraints de travailler dans des conditions toujours plus pénibles, justifiées par la défense de la sacro-sainte « Mère-Patrie ». Mais ce n’est pas suffisant. Chaque adversaire s’adresse à ses alliés pour qu’ils lui fournissent de quoi frapper plus fort. Avec une production d’armes qui bat son plein, avec une industrie de destruction qui prend toujours plus d’ampleur, les quatre coins de la planète se retrouvent impliqués dans cette guerre. On espérait en secret que cela ne se passerait pas, mais c’est fait. Ces saloperies de bruits de bottes et de sons du canon sont bel et bien entrés dans nos existences et font désormais partie de notre quotidien. La guerre n’est plus une hypothèse lointaine, confinée à des pays exotiques, elle fait partie de notre présent et d’aucuns voudraient que nous la vivions comme notre seul futur possible.